Side:Ludvig Daae - Af Geheimeraad Johan v. Bülows Papirer.djvu/75

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(2det Bilag).

C’est au sein de la paix, Monsieur, qu’un gouvernement eclairé fait les arrangements necessaires et prend les mesures les plus propres pour s’assurer de l’usage, qu’il peut s’attendre de son armée quand un jour elle doit servir, ou pour remplir des engagemens contraités ou pour aller a la rencontre de ces hostilités subites que n’attend point la saine politique; fondée sur des principes immuables, elle ne consulte d’autres interêts que le bien de l’état, l’observation scrupuleuse des traités qui y ont rapport, et la confiance generale, qui en est la suite infaillible; c’est sous ce point de vue, Monsieur, que vous pouvez envisager les arrangemens militaires dont vous parlez dans la lettre que vous m’avez fait l’honneur d’ecrire et qu’a sans doute dicté votre zèle et attention à tout ce qui peut regarder, meme loin le commerce entre les états voisins; j’ignore la destination de ces changemens militaires qui se sont fait, et en tout cas je ne me vois point autorisé d’apres la nature de ma charge d’en donner au Consul general de la Suède des explications plus precises. Je me borne à vous assurer, que la Cour de Danemarc ne fera aucune demarche qui ne soit analogue aux principes hautement annoncés par le Roi qui je sers et que encore recemment suivis avec tant de sagesse lui ont concilié la reconnaissance de l’Europe et redoublé l’amour de son peuple; voyant de loin les ravages d’une guerre fatale il receuille sous son sceptre les fruits bienfaisans d’une paix glorieuse et s’assure qu’elle ne sera interrompue par son Souverain que pour en cimenter d’autant mieux le bonheur et la tranquillité.

J’ai l’honneur d’etre etc.

Moltke.